Rythmes universitaires, quels enjeux ?
En 2017, le think thank progressiste Terra Nova publiait une note : Études supérieures rythmes subis, rythmes choisis et analysait cinq échelles de temps très différentes : la journée, la semaine, le semestre, le cycle de formation, et enfin la formation tout au long de la vie.
Le déroulement de la journée universitaire est aujourd’hui conçu principalement pour un « étudiant-type », qui serait disponible à plein temps, sans prendre en compte d’autres impératifs que ceux des études.
Pourtant, nombreuses sont les activités professionnelles ou privées, rémunérées ou non, qui impliquent des contraintes horaires.
Ainsi, de nombreux étudiants doivent jongler avec les contraintes. Le temps disponible pour le travail universitaire est souvent haché par les temps de transport, les nécessités de restauration, les horaires relativement lourds.
Cette situation est encore aggravée par la manque d'espace, des locaux inadéquats ou encore par manque d'enseignants-titulaires.
Les rythmes universitaires mettent en perspective des questions comme la réussite des étudiants, la vie étudiante, les problèmes de financement des études, etc.
Si la question des rythmes universitaires interroge en premier lieu l’organisation d’une semaine de l’étudiant, il est nécessaire de prendre en compte la diversité des situations.
L’université de Tours possède une charte des rythmes universitaires.
Comment-est-elle appliquée ? Est-elle appliquée ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Comment s’organisent le temps de transport, le temps de restauration, le temps de la BU, le temps culturel ou sportif ?
Nos rythmes universitaires n’apparaissent pas forcément en adéquation avec les horaires de transports collectifs, ne favorisent pas les activités sportives, culturelles, l’activité salariée ou l’engagement étudiant.
Or, de plus en plus d’étudiant·es se trouvent en décalage avec les rythmes de l’établissement.
Le sujet des rythmes est donc très complexe mais doit être interroger pour améliorer la qualité de vie de nos étudiants et mettre en œuvre les différentes actions.
En amont, un diagnostic doit être réalisé en prenant en compte les contraintes existantes (ouverture des services, salles de cours, emploi du temps des enseignants chercheurs, temps dédié à la recherche....) comme des évolutions du temps étudiant.
Il s’agit bien d’un sujet complexe qui interroge le travail et la réussite et la vie étudiante.