Une démarche participative

En 2020, l’Université de Tours a connu un changement avec l’élection d’une équipe qui a souhaité résolument tourner le dos à la verticalité des décisions en proposant de redonner un rôle et un sens à l’action collective comme dans la transparence des décisions.

Des femmes et des hommes se sont investis pour reconstruire un commun en portant des convictions pour une Université Ouverte, Démocratique, Ecologique et Solidaire. Elles et ils ont posé les fondations pour la prochaine décennie que ce soit en matière de projets immobiliers, d’orientations scientifiques et pédagogiques tout en prenant en compte une politique publique intégrant l’urgence écologique et sociale.

Ce travail de rassemblement tout en respectant la diversité de la représentation dans les conseils de l’Université a permis d’élargir la participation à la prise de décisions, d’assurer une assise plus démocratique aux délibérations et d’avoir un large soutien dans les délibérations prises.

Les élus et soutiens de la liste Autrement sont fiers d’avoir pu contribuer au rétablissement d’un fonctionnement collégial de l’Université et aux nombreux projets d’innovations sociales et sociétales, et à de belles réussites scientifiques qui ont permis à l’Université de Tours de retrouver sa place dans un environnement national et international en mutation.

Ce souhait d’une transformation de l’université n’a donc pas cependant mis fin à la précarité et à l’austérité salariale pour nombre d’entre nous, n’a pas encore trouvé les modalités d’un autre rapport au travail ou encore des rapports sociaux trop descendants au sein des entités de travail.

Le fonctionnement des services, notre politique d’emploi, les conditions de travail des personnels administratifs, enseignants et chercheurs subissent encore trop souvent les conséquences de modes de fonctionnement dégradés. Ils appellent une véritable réflexion sur notre organisation, nos choix de fonctionnement, une priorisation qui ne se limite pas la mobilisation des ressources pour des projets ponctuels, certes motivants, mais qui renforcent les situations de précarité et la superposition d’initiatives en place de projets communs. D’où la nécessité d’un débat sur nos orientations qui devraient pas se limiter à la seule réponse aux appels à projets mais renforcer notre place d’université pluridisciplinaire dans notre environnement. 

La question managériale sera au cœur des débats dans quelques mois, comme de la juste répartition des ressources humaines et financières comme de la place d’une université pluridisciplinaire dans notre environnement régional.

De cette reconstruction d’un avenir partagé, nous pensons qu’il faut continuer à l’élaborer collectivement, en faisant vivre les conseils et en donnant la parole plus largement à l’ensemble de notre communauté universitaire dans toute sa diversité.

Nous pensons qu’il faut continuer à porter une démarche constructive et critique, à faire vivre l’expression de la pluralité dans la construction d’un projet authentiquement collectif, à la porter dans  les conseils et en donnant la parole à la diversité de notre communauté universitaire.

Il est temps maintenant d’ouvrir cette nouvelle page, d’écrire notre avenir à l’Université en nous appuyant sur la richesse des femmes et des hommes qui la composent, qui font vivre l’enseignement et la recherche dans toutes ses dimensions pluridisciplinaires, en confirmant les avancées de ces dernières années, en s’appuyant sur l’intelligence collective de toute notre communauté.

Construire un projet fédérateur ouvrant des perspectives d’évolution et d’épanouissement pour les personnels, pour les étudiants, pour le développement de la recherche et de la valorisation scientifique,

Construire collectivement une université citoyenne, ouverte sur la cité, son environnement régional et international et prenant en compte les nécessaires évolutions liées à l’urgence climatique,

C’est le sens de notre démarche que nous souhaitons ouverte à toutes et tous.

Corinne Augé (PU), Martine Augouvernaire (Cons.), Anne Azanza (Cons.), Sandrine Dallet-Choisy (MCF), Pierre-Antoine Dessaux (MCF), Christophe dos Santos (MCF), Céline Ducournau (ASI), Jean-Philippe Fouquet (IGR), Caroline Giraudeau (PU), Christèle Hervé (IGE), Sébastien Larribe (MCF), Anne-Pierre Leblanc (TECH), Arnaud Lecoutey (IGE), Lucie Lepage (IGE),  Marjolaine Martin (MCF), Christine Poirier (MCF), Sophie Roesch (MCF), Sébastien Salvador Blanes (MCF), Lydia Seabra (SAENES), Claudine Tacquard (MCF), Jackie Vergote (MCF), Benoit Wolf (AAE) 

Pour participer aux débats, à la campagne ..