La question du logement étudiant est un sujet qui dépasse les prérogatives de l’université mais il est un point essentiel pour l’intégration des étudiants et leur réussite universitaire.


Avec 26.000 étudiants mais également avec la problématique des étudiants qui partent en stage et la situation des étudiants en apprentissage sont des vrais sujets de préoccupation tant cela peut avoir un vrai impact sur les questions d’aménagement du territoire.

Sur la question de l’apprentissage, soit nous considérons que le lieu d’accueil de l’apprenti se limite au bassin d’emploi de la métropole de Tours, soit nous travaillons à d’autres alternatives permettant aux apprentis de trouver des employeurs au-delà de la métropole tourangelle.


Nous devons agir pour être acteur avec le CROUS, opérateur public qui délivre 3.019 logements à Tours et 311 à Blois mais également avec Tours Métropole qui vient de définir ses priorités dans le cadre du Programme Local de l’Habitat (PLH 4) de Tours Métropole Val de Loire 2024-2029 adopté en mars 2024.


Nous comptons agir pour mieux accompagner les étudiants tout en étant également acteur des débats et à l'initiative sur la question du logement étudiant à Tours et Blois (intégration dans les quartiers, vecteur économique…)


  • Assurer l’accès à l’information sur le logement étudiant
  • Organiser un forum du logement étudiant
  • Développer des partenariats avec les bailleurs et associations pourvoyeurs de logements ou d’accompagnement
  • Collaborer avec la région (plateforme étoile) et le Crous (lokaviz) pour envisager la mise en relation des personnels de l’UT et des étudiants en recherche de logement (“EtudBnB”).
  • Etablir un diagnostic sur la situation des étudiants en stage et en apprentissage



Programme Local de l’Habitat (PLH 4) de Tours Métropole Val de Loire 2024-2029

le PLH adopté en mars 2024 prévoit le développement de logements dédiés pour les jeunes afin de mieux répondre à leurs besoins, notamment : 

  • 660 logements en résidences étudiantes pour être en capacité d’accueillir 10% des étudiants qui résideront sur le territoire en 2028 (48 608 étudiants contre 43 941 en 2022- 2023) dont 50% seront à vocation « sociale » en particulier pour loger les étudiants boursiers et les plus modestes : 250 logements seront réalisés par le CROUS et 80 par des bailleurs ou acteurs publics.
  • Et 50% en offre privée, soit 330 logements sur les 6 ans.
  • 2 projets d’environ 50 logements d’ores et déjà identifiés seront réalisés pour les alternants et les apprentis afin de compléter l’offre existante qui est aujourd'hui saturée.


Ce programme a également bénéficié de l’avis du Conseil de développement de Tours Métropole (CODEV) dont les rapporteurs étaient deux collègues de notre environnement universitaire : une jeune retraitée de l’INRAé et un collègue ingénieur d’études de l’Université de Tours.


L’avis fait un point sur la situation du logement étudiant et émet des propositions : 


Pour faire face au nombre élevé et grandissant d’apprenants (étudiants, apprentis …) sur le territoire métropolitain, tout en satisfaisant aussi les besoins des séniors, qui vont s’amplifier avec le vieillissement de la population, et des saisonniers et travailleurs mobiles, il convient de favoriser et soutenir la production de :


  • petits logements (studios, 2 pièces) à destination en particuliers des apprenants, et intégrant les modalités de formation en expansion (ex. alternance et apprentissage, etc.). Ce dispositif, devra être approprié à des durées très variables de location ; dont des courtes. Il permettra également d’apporter une réponse aux besoins des saisonniers et des autres travailleurs mobiles. La Métropole est invitée à développer une plateforme web recensant l’ensemble des offres de logement à destination de l’ensemble des apprenants afin de favoriser leur installation au sein du territoire métropolitain.


  • logements créateurs de lien social, soit en intergénérationnel, soit au sein d’un quartier prioritaire. L’idée est de fournir différents modèles d’échanges de service en leur sein. Il peut s’agir par exemple de logements aux apprenants pour un loyer relativement modeste, en échange de l’apport de services à destination soit des séniors, soit des populations situées dans un quartier prioritaire, à l’instar de ce qui est proposé par l’AFEV en lien avec certaines collectivités territoriales.