L’Université s’écrit au féminin et pas

simplement le 8 mars.

La journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, est un moment symbolique car elle met en lumière dans notre société, dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, dans notre établissement, la question de l’inégalité salariale, des contrats de travail précaires, l’existence des propos ou des violences sexistes et sexuelles au travail comme dans les relations avec nos étudiantes.

Au-delà de cette dénonciation, la journée internationale des droits des femmes rappelle que le combat à mener pour l’égalité réelle dans notre quotidien est toujours d’actualité.

A l’automne prochain, la communauté universitaire aura à renouveler ses instances qui détermineront la politique de l’établissement. Les nouvelles et nouveaux élu.e.s devront également travailler à renforcer les actions à mener dans le cadre du plan sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dont le bilan présenté récemment a suscité trop peu de débats au sein de notre communauté universitaire.


La question de l'égalité femme-homme à l'université concerne entre autres la représentation et la participation des femmes dans les postes académiques, de la recherche aux postes de direction. Il est essentiel de créer un environnement inclusif qui encourage les femmes à s'engager dans des carrières universitaires et à gravir les échelons de la hiérarchie institutionnelle sans être confrontées à des obstacles discriminatoires.


Les efforts visant à promouvoir l'égalité femme-homme à l'université ne bénéficient pas seulement aux femmes, mais également à l'ensemble de la communauté universitaire et à la société dans son ensemble. La diversité des perspectives et des expériences enrichit l'apprentissage, la recherche et la vie universitaire, renforçant ainsi la qualité et la pertinence de l'enseignement supérieur dans ses dimensions scientifiques, pédagogiques et citoyennes.


L'égalité entre les femmes et les hommes à l'université est un objectif essentiel pour construire une société plus juste et solidaire. Cela nécessite un engagement continu de notre institution universitaire, des enseignantes et des enseignants, des chercheuses et des chercheurs, de l’ensemble des personnels administratifs et techniques qui s’investissent dans les services centraux, les composantes, les unités de recherche pour surmonter les obstacles et promouvoir une culture de l'égalité, de la diversité et de l'inclusion dans l'enseignement supérieur.


Quelle politique pour l'égalité ?

50 propositions pour agir


  • Articulation vie professionnelle / vie personnelle

    • Revoir le cadre de travail des biatss en l’articulant avec la mise en place de badgeuse gérant le temps et les modulations de service
    • Elaborer un cadre de travail pour les doctorants et en particulier ceux en contrats doctoraux respectant des périodes de congés
    • Élaborer et mettre en œuvre une charte des temps pour mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle
    • Étudier et ajuster l'offre du SUAPS pour en assurer l'égal accès aux femmes et aux hommes aux pratiques sportives
    • Assurer l'information et l'accès aux droits en matière de parentalité et engager une réflexion sur la facilitation des modes de garde pour les personnels et les étudiants-parents
    • Mettre en place un entretien pré et post congé maternité et/ou adoption notamment pour informer sur les droites et aménagements d’horaires et accompagner les enseignantes-chercheurs sur leur droit en matière de CRCT à la suite d’un congé maternité
    • Mettre en place un aménagement horaire pour allaitement durant la première année de l'enfant et prévoir des espaces sur chaque site afin de pouvoir (article R4152-13 du Code du travail)
  • Recrutement, carrière et rémunération

    • Assurer des déroulements de carrière équitables par une juste représentation des femmes et des hommes pour les avancements et promotions
    • Veiller à la mixité des équipes et systématiser la publication de fiches de poste inclusives
    • Garantir un processus de recrutements non-discriminants (composition du jury, candidats reçus, questions posées…)
    • Veiller à une juste représentation des femmes et des hommes dans l'attribution des congés pour recherches ou conversions thématiques (CRCT), notamment au retour de congé maternité pour les femmes, ou congés pour projet pédagogique (CPP)
    • Favoriser l'accès des femmes à des dispositifs de délégations, dont celles du CNRS
    • Assurer une représentation équitable des femmes et des hommes dans l'attribution des primes
    • Mettre en place un dispositif d’incitation aux innovations et publications scientifiques pour les chercheures
    • Encourager et faciliter la prise de responsabilités des femmes, tant chez les enseignants-chercheurs (direction de composantes ou de laboratoires) que les BIATSS (postes d'encadrement)
    • Contribuer à l’élection de la première femme présidente de l’Université de Tours après Jacques, Bernard, Marc, Paul, Michel, Jean, Henri, Jacques, Michel, Loïc, Philippe, Arnaud.
  • Signalement et traitement des actes sexistes et violents

    • Faciliter et clarifier les modalités de signalement et de traitement des situations de sexisme, de harcèlement ou d’agression sexuelle en rendant la cellule d’écoute harcèlement plus accessible 
    • Mettre en place une convention avec le Rectorat pour délocaliser les possibilités de signalement mais également en mettant en œuvre des procédures disciplinaires et judiciaires le cas échéant
    • Etablir une charte d'engagement pour la prévention des violences sexistes et sexuelles
    • Développer et animer un réseau de volontaires "écoute harcèlement" pour faciliter les signalements à la cellule d'écoute harcèlement. (à différencier des correspondants égalité)
    • Accompagner les victimes par l’information sur leurs droits et l’accès à la protection fonctionnelle
  • Prévention des actes sexistes et violents

    • Former tous les encadrants et diffuser un guide pratique sur la conduite à tenir en cas de sexisme, de harcèlement ou agression sexuelle
    • Déployer un grand plan de sensibilisation et de formation à destination des personnels et des étudiants pour favoriser le développement d’une culture commune sur la thématique de l’égalité femmes-hommes et des violences sexuelles et sexistes
    • Mettre en place des modules obligatoires de formation sur les violences sexuelles et agissements sexistes notamment pour les  étudiants et étudiantes qui pourraient être confrontés à ces problématiques en tant que professionnels (formation santé, psychologie, etc.)
    • Favoriser la prévention des violences sexuelles et sexistes dans les structures d'accueil des étudiants en stage ou en alternance (et établir un guide sur ce sujet construit avec les associations étudiantes à destination des étudiants et apprentis.
    • Soutenir et rendre visibles les recherche ssur le genre à l'université de Tours en favorisant l'interaction entre les différentes unités de recherche et en étant partie prenant du GIS Institut du Genre
    • Soutenir les partenariats avec les associations qui accompagnent les jeunes sur les sujets de l'égalité et de la sexualité
  • Santé et lutte contre la précarité menstruelle

    • Lutter contre la précarité menstruelle chez les étudiantes par la mise en œuvre d'une étude sur les attentes des étudiantes, en y intégrant la dimension de développement durable
    • Informer les étudiantes sur les mesures relatives à la santé féminine offertes à l'université par le Service de Santé Etudiante
  • Égalité femmes-hommes au quotidien

    • Veiller à la mixité des différents commissions et groupes de travail au sein de l'université, mais également dans les colloques et séminaires organisés ou financés
    • Favoriser la pleine appropriation des espaces du campus en identifiant et en réaménageant les espaces non-sécurisés
    • Accompagner et faciliter les démarches en cas de changement de genre pour les étudiants et personnels
    • Réaffirmer la transmission des CV sans photo pour d’autres procédures de recrutement comme de sélection des étudiants
  • Communiquer pour agir

    • Mettre en place une charte de la communication inclusive/épicène, dans le respect de la réglementation en vigueur
    • Mettre en œuvre régulièrement des campagnes de communication interne et externe sur l'égalité femmes-hommes, notamment à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, la journée internationale de la visibilité Trans et de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre
    • Diffuser une information récurrente sur l'existence de la cellule d'écoute harcèlement afin de favoriser les signalements
    • Communiquer sur les métiers de l'université sans stéréotypes de genres
    • Promouvoir la mixité des filières de formation par des actions de communication en direction des lycéens
  • Partenariats et ancrage territorial

    • Multiplier les rencontres avec le milieu associatif local, engagé pour la défense des droits des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
    • Organiser un forum des associations permettra la mise en commun de projets et contribuer à resserrer les liens entre l’établissement et les associations.
    • Accueillir en lien avec le SSE, les associations de prévention (Planning familial…) lors des manifestations étudiantes ou institutionnelles.
    • Développer des actions conjointes en faveur de l'égalité femmes-hommes avec le CHU de Tours, les ONR (Inserm, Inraé, CNRS) et avec les acteurs du territoire (Tours Métropole, Blois agglopolys, CCI, etc.)
  • Construire ensemble

    • Instituer une gouvernance pérenne sur l'égalité femmes-hommes (comité de pilotage, comité technique, groupes de travail…) associant notamment des représentants du personnel et des représentants étudiants
    • Désigner un ou une vice-présidente délégué, Référent en charge de l’égalité femmes-hommes au niveau l’établissement
    • Maintenir la cellule égalité femmes-hommes au niveau de l’établissement et renforcer les moyens en ressources humaines
    • Désigner un référent, une référente égalité femmes-hommes dans chaque composante, service et UR siégeant comme invité dans les instances
    • Valoriser par décharge horaire ou prime l’engagement des référents, référentes égalité femmes-hommes et présenter au CAC et au CSA les rapports d’activités
    • Mettre en œuvre les actions du label HRS4R en lien avec l'égalité femmes-hommes
    • Présenter chaque année le bilan du plan d’actions en CAC, au CSA et au CA
    • Mettre en œuvre, ajuster et évaluer le plan d'actions sur l'égalité femmes-hommes et qu’il soit en amont discuter dans les conseils d’UFR, au CAC et au CSA